Fan fictoins n°1

A jamais… ou presque

Sam était en retard. Elle prit son manteau, et couru dans sa voiture, roulant en direction du café où Martin lui avait donné rendez-vous.
Martin attendait depuis plus d’un quart d’heure. Il partit aux toilettes, laissant ses affaires sur la table en terrasse.
Irène dit à son frère Chris :
« Il faut publier cet article le plus rapidement possible. On ne peut pas laisser ce trafic d’organes continuer sans rien faire ! »
Chris soupira. Ils enquêtaient depuis des mois sur ces médecins de l’hôpital central de New-York. Avec tout ce qu’ils avaient découvert, ils avaient de quoi faire tomber ce réseau immonde. Il répondit à sa sœur Irène :
« Je reviens, il faut que j’aille aux toilettes.
- Pas de problème. De toute façon, j’ai oublié mon portefeuille dans la voiture. Je dois y retourner. »
Ils partirent chacun de leur côté.
Chris et Martin se ressemblaient beaucoup. Ils se saluèrent poliment, puis Martin sortit des toilettes. Dans un recoin, des hommes semblaient l’attendre. Ils se précipitèrent sur lui, l’assommèrent malgré ses tentatives pour se défendre, et le mirent dans le coffre d’une voiture, garée à l’extrémité d’une ruelle, après être sortis par une porte de service. Quelques instants plus tard, Irène arriva et se fit embarquer de la même manière. La voiture démarra en trombe. C’était le jour de Noël.
Quand Sam arriva, la table où Martin avait laissé ses affaires, désormais couvertes de neige, était inoccupée. Elle entra, il n’était pas à l’intérieur non plus. Elle essaya alors de l’appeler, sans succès. Intriguée, elle passa chez lui. L’appartement était vide. Elle quitta l’immeuble et alla se préparer pour Noël, tout en se promettant de prévenir Jack si elle n’avait pas de nouvelles le lendemain.
Quand Martin se réveilla, il était attaché à une chaise, une jeune femme brune à ses côtés. En regardant autour de lui, il vit qu’ils se trouvaient dans un hangar désaffecté.
Soudain, un homme entra, accompagné de deux costumes noirs.
« Comme c’est mignon, un frère et sa sœur réunis ! »
Martin comprit alors qu’il y avait eu une erreur.
« Par qui commence-t-on ? Chris ou Irène ? »
La jeune femme était terrifiée. Elle regarda son voisin, faisant la même déduction que lui. Elle savait que son frère aurait dû remplacer cet inconnu entièrement innocent. Un autre homme entra, un seau d’eau et des câbles électriques à la main. Les deux prisonniers prirent peur.
« Ben ! On commence par l’homme. A nous deux Chris… », dit un des kidnappeurs en regardant Martin. Il poursuivit :
« Je vais t’expliquer les règles petit. Elles sont simples. Je sais que toi et ta sœur avez découvert les…trafics de mes patrons. Alors maintenant, tu vas me dire ce que vous savez exactement, et avec un peu de chance on sera tous rentrés pour le repas de Noël. Compris ? »
Martin le regarda et dit :
« Je ne comprends rien. Je ne suis pas celui que vous croyez ! Mon nom est Martin Fitzgerald, je ne connais pas cette fille ! »
Mais son ravisseur ne le crut pas. Il vida le seau d’eau sur le corps du jeune agent, brancha les câbles, et posa les fils électriques sur son torse. Martin hurla de douleur, son corps se cabra, son visage exprimait toute sa souffrance. L’homme cessa la torture.
« A ta place, je parlerais rapidement. Je vous laisse cogiter tous les deux. »
Puis il s’en alla, laissant les prisonniers seuls.
Cela faisait 24 heures que Sam n’avait aucune nouvelle de Martin. Elle reçut un
appel de Jack. En arrivant au bureau, elle écouta Danny lui résumer la nouvelle affaire.
« Irène Gladshow, 34 ans, disparue depuis 24 heures. Elle a été vue pour la dernière fois au New Time’s Café où elle a rencontré son frère. Il est allé aux toilettes, quand il est revenu elle avait disparu. »
Sam eut une impression étrange.
« Martin est arrivé ?
- Non, personne n’arrive à le joindre. Pourquoi ?
- Ce n’est peut-être qu’une illusion, mais je n’ai pas de nouvelles de lui non plus depuis 24 heures. On devait se retrouver au New Time’s café nous aussi, mais quand je suis arrivée il n’était pas là. Seulement ses affaires étaient à une table en terrasse…
- Tu ne penses quand même pas qu’il aurait disparu ? Deux disparitions au même moment, au même endroit, ça fait beaucoup non ?
- Sauf si c’est un enlèvement et que ça n’était pas votre agent qui était visé ! intervint Chris Gladshow.
- Que voulez-vous dire ? interrogea Jack.
- Ma sœur et moi sommes journalistes. On enquête depuis un bout de temps sur des médecins faisant un trafic d’organes. On a enfin de quoi les faire arrêter mais il semble qu’on ait été découverts… Et vous avez dû remarquer la ressemblance entre votre ami et moi…
- Vous l’avez vu au café ? demanda alors Vivian.
- Oui. Il attendait depuis un moment et puis il est allé aux toilettes un peu avant moi. Quand je suis sorti il n’était plus à sa table non plus. C’est tout ce que je sais.
- Et merde, dit Jack. Martin est officiellement porté disparu, ajouta-t-il avec un pincement au cœur.
Il accrocha alors la photo de son agent à côté de celle d’Irène Gladshow.
Huit jours plus tard, dans l’entrepôt, Martin (qui passait toujours pour Chris) et Irène étaient toujours torturés. Pendant que l’un des hommes s’occupait de Martin, ses cris résonnant dans le hangar, un de ses collègues arriva avec le journal du jour. Un portrait de Martin s’étalait sur toute une page, et son nom était indiqué. Ils se rendirent compte de leur erreur. Ils devaient trouver une solution pour qu’il ne parle pas. Une idée vint alors à l’esprit de Ben. Ils détachèrent Martin, qui ne tenait plus debout, et l’assommèrent par précaution. Ils le mirent à nouveau dans le coffre de la voiture, et l’emmenèrent près d’un lac. Ils le jetèrent alors à l’eau, mains et pieds liés, un poids attaché à la cheville. Puis ils partirent, le laissant couler dans l’eau sombre.
Du côté du FBI, l’enquête avançait enfin. Chris venait de se souvenir d’un endroit où lui et sa sœur avaient découvert que le réseau cachait du matériel et des donneurs potentiels. Ne perdant pas un seul instant, une équipe partit sur les lieux avec Jack, Sam, Danny et Vivian.
Lorsqu’ils arrivèrent sur place, l’endroit était silencieux. La police voulait donner l’assaut, mais Jack leur ordonna d’attendre. Il avait peur que Martin ne soit à l’intérieur et il ne voulait pas qu’il soit touché par une balle perdue. Finalement, il ne put empêcher les tireurs de lancer l’attaque. Ce fut un carnage. La plupart des kidnappeurs étaient touchés. Cependant par miracle, Irène pu sortir sans recevoir de balle. Un dernier homme, avant de tomber à terre, visa Irène. Le voyant, Jack lui sauta dessus pour la protéger. Une balle le toucha. Sam le retourna précipitamment, et vit avec soulagement que son gilet pare-balles avait stoppé le tir. Il lui sourit et se releva. Lorsque les feux cessèrent enfin, Jack regarda partout. Personne n’avait vu Martin. Il prit un des ravisseurs par le col et lui ordonna de lui dire où son agent se trouvait. C’était Ben. Il lui répondit :
« En enfer ! »
Irène avait entendu Jack. Elle demanda à son frère de l’appeler, trop faible pour le faire. Quand il arriva, elle lui chuchota :
« Votre ami… ils ont dû s’en débarrasser. Ils l’ont emmené quelques temps avant que vous n’arriviez. C’était vraiment un type bien… »
Les recherches durèrent encore quatre jours. Elles furent vaines. Martin devait être officiellement déclaré mort dans la matinée. Toute l’équipe était abattue. Ils n’avaient jamais perdu l’un de leurs membres. Sam éclata en sanglots dans les bras de Jack. Danny se retenait de pleurer, Vivian ne quittait pas la photo de Martin. Jack dit alors à sa jeune collègue :
« Je sais Sam, je sais. Ça va aller. Ça va aller. »
Soudain, alors que rien ne leur donnait envie de vivre ce jour-là, la porte de l’ascenseur s’ouvrit. A l’intérieur, torse-nu, trempé, des brûlures sur tout le thorax, Martin s’effondra sous les yeux de ses collègues. Ils se précipitèrent à l’entrée du bureau, ne croyant pas à ce qu’ils voyaient. Jack s’accroupit à côté de lui et le prit dans ses bras. Le jeune agent articula péniblement :
« La fille… Irène… Elle… Jack !
- Calme-toi Martin, on l’a retrouvée. Martin on est là, ça va aller ! Appelez une ambulance ! »
Quelques semaines plus tard, tous les collègues de Martin étaient dans sa chambre, à l’hôpital. Il devait sortir le jour-même. Personne n’avait jamais compris comment il avait pu nager jusqu’à la berge, mais ils ne voyaient que le principal : il était en vie, et ça valait tout l’or du monde.